Amour ? non, amourS !

J'avais toujours cru que l'on se DEVAIT de mettre une lettre majuscule à Amour, parce qu'il n'en existe qu'un seul de durable, de valable, de véritable, de sensible.
Et donc j'avais toujours cru et vécu que quand pour une raison ou une autre, cet Amour disparaît, est englouti, asséché, fatigué, détourné, trahi, abandonné, arrêté, c'est la vie entière qui s'écroule.

Je ne crois plus à cela. A partir d'aujourd'hui, je me DOIS d'écrire amourS au pluriel. Parce qu'il est possible d'aimer plusieurs personnes à la fois. Ces amourS sont différents, ils viennent combler des besoins distincts, ils viennent soigner des blessures variées, ils viennent aider à être plus complet, plus entier, plus vrai.

Il y a quelques mois j'ai reçu et accepté l'amour d'un homme, qui n'a rien de romantique. En sa présence je me sens connectée à lui et je me sens connectée à moi. Je le désire physiquement avec pour souhait de prendre et de donner du plaisir. En sa présence, j'ai découvert une nouvelle sensualité, une nouvelle manière de séduire et d'aimer ; j'ai découvert que je suis une être sexuée et que ma sexualité est une part importante de ma vie. Très importante. Bien plus que je ne l'avais imaginé.

Je viens de recevoir, et d'accepter l'amour d'un homme, qui n'a rien de romantique. Grâce à lui, ses yeux attentionés bleus océan posés sur les miens encore trop affairés et son sourire que j'entends me dire "il n'y a présentement personne d'autre au monde de plus important que toi", je me sens connectée au reste du monde. Je le désire physiquement avec pour souhait de fusionner, de ne plus exister qu'à travers lui, de n'être qu'un, de disparaître dans mon actuel paraître. C'est à la fois extraordinairement excitant et terrifiant.

Ce deuxième amour m'a fait peur car il venait remettre en question le premier. Et puis finalement, non. Pas du tout. En acceptant de laisser s'exprimer la déferlante d'émotions qui y sont rattachées, ce deuxième amour n'a fait que renforcer le premier. Mon coeur dans ma poitrine ne cesse de me rappeler que je suis VIVANTE.