La cage de verre s’est soudain refermée sur son bourreau.
La terre a tremblé. Elle s’est arrêtée. Et sur les carreaux
Les années et les heures continuent à venir s’écraser
Comme un mystère – pour m’épargner ?
Tels les éclairs il ne reste aucune trace
Elles vont, elles viennent, elles passent
Prélude d’une atmosphère où la détresse s’entasse
A découvert, mais je ne veux pas voir et garde les yeux fermés.
Ma tour de verre est ma prison dorée
Ne tentez pas de m’y déranger
Ceux qui sont venus m’y chercher
S’y sont cassés le nez !
J’ai peur des courants d’eau, des courants d’air.
Je me suis calfeutrée et mise à hiberner. Je me terre
Les rivières de mes larmes ont séché
Juste à temps ! Je ne sais pas nager.
A toutes les portes j’ai mis des clés
Un tour, deux tours… ha ! Tout le monde est enfermé !
Maintenant que la mécanique est bien huilée
Il n’y a plus de hoquet, seulement une harmonie sucrée.
Ma tour de verre est ma prison dorée
Mais je ne cesse d’être dérangée
Quelques vagues de chaleur de passage
Je continue à me faire avoir par ces mirages !
Toutes les clés se mettent à saigner en même temps
Un tour, deux tours… Est-ce l’arrivée du printemps ?
Une monstresse d’une douloureuse beauté
Se force un passage parmi mes souvenirs enterrés
Et fait voler en éclat ma prison dorée.
Le temps m’a rattrapé et me force à regarder
En face une grande solitude longtemps accumulée
La déesse est en déshabillé et m’invite à l’aimer.
clairem --- 15 Oct 2006
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