Nouveau départ

Il aura fallu presque 350 heures d'analyse, près de 700 heures de transports en commun d'un bout à l'autre de la ville, 200 heures de méditation en mouvement (5Rhythms), une grosse poignée de retraites dans le noir complet pendant plusieurs jours, de chamanisme, de tantra, de méditation sans mouvement et dans le silence, et un budget total que je n'ai jamais cherché à connaître, pour me trouver nez-à-nez avec une vérité vieille comme le monde et pourtant entièrement nouvelle...

"Mon cheminement n'est ni un tremplin pour battre mes propres records et vaincre une barre toujours placée toujours plus haut, ni un simple moyen d'arriver quelque part (et tant qu'à faire le plus vite possible...), où que soit ce quelque part !"


J'ai touché du doigt que je n'arriverai jamais, sans pour autant me brûler. J'ai découvert qu'il n'y a pas de ligne d'arrivée, et cela ne m'a pas épuisée.

Bien au contraire ! Je n'ai rien à prouver, je n'ai pas à tenter d'être la meilleure, la plus rapide, la plus intelligente, la plus jolie, la plus drôle, la plus attentionnée... Quelle liberté de pouvoir juste être le moi en devenir, sans cesse en devenir, jamais complètement finie ! Quelle joie de pouvoir s'autoriser à faire des erreurs, à n'être pas parfaite ! Quel plaisir de pouvoir écrire au crayon, et de pouvoir gommer, effacer et tout recommencer ! Quelle légèreté de pouvoir surprendre !

Alors, oui, bien-sûr, vous vous demandez... Y a rien d'bien neuf dans tout ça, il est où ce nouveau départ ? Bien entendu, je savais tout cela, je le savais dans ma tête, et je le répétais à qui voulait l'entendre, j'en étais convaincue depuis bien longtemps et je tentais par tous les moyens de convaincre tous autour de moi. Mais c'est dans cette 701ème heure de métro londonien que cette vérité à finalement démonté la porte blindée derrière laquelle mon coeur était prisonier (mais aussi bien à l'abri de tout risque d'être malmené!) Et depuis, vous allez me demander? La porte s'est refermée, mais une porte de protection, pas une porte de prison.

Je démarre donc une nouvelle journée, m'engage sur une nouvelle page blanche pour un nouveau chapitre, qui me mènera... où il me mènera. Je le saurai quand j'y serai et alors je vous tiendrai au courant! Je me souhaite bon vent !