Plus d'une fois c'est arrivé que je m'arrête
Lasse, exténuée et emmitouflée dans des frusques empruntées
Jusqu'à me casser le nez contre un mur d'apparence inébranlable
Debout là, juste au milieu de mon chemin. J'ai eu beau chercher
Pas moyen de faire l'école buissonière
Et j'ai enfoncé le stop trop tard
La bande cassette s'est fait bouffer par une tête de lecture ayant passé l'âge
Ca faisait longtemps que ca me pendait au nez
Mais faute de temps, de moyens, de courage, de savoir faire?
Peu importe
Je n'avais cessé de remettre à plus tard
"Aller, juste une petite dernière pour la route"...
A tâtons j'ai cherché à comprendre
Un instant pleine d'espoir de savoir comment traverser
Au plus court, au plus vite, et oublier...
Le suivant frustrée, désespérée, enragée
De continuer à tourner en rond.
Les mirages se sont succédés
Les saisons chaudes et puis froides
Combien de fois suis-je repassée là-même où je m'étais cognée?
J'ai arrêté de compter...
Mais c'est drôle, le mur viellit et s'affaiblit
par endroits où j'ai pu passer du temps
assise et découragée parfois même terriblement inquiète.
La découverte forcée de ce mur
m'a enseigné toutes ses beautés cachées
Ses hontes et ses côtés ténébreux et noirs.
Je redécouvre la main de l'artiste qui l'a érigé
Moi-même
Dans des temps reculés
Où c'était une question de vie ou de mort
Comme j'ai survécu je l'avais oublié.
La cheminée fume
Les senteurs du printemps chatouillent mes narines
Il y a quelqu'un chez moi pour m'accueillir quand je viens.
Je suis sur le chemin du retour
clairem --- 13 Feb 2007
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