le soleil descend doucement vers l'horizon sans hâte et je quitte la promenade encore chaude sous mes pieds pour venir m'assoir sur un rocher calcaire criblé de trous d'où s'échappe quelques touffes d'une plante inconnue à petites fleurs blanches. J'ai besoin de quelques minutes pour m'installer confortablement. Le bruit du vent se mêle à celui de vagues venant mourir sur ces rochers et ensemble viennent couvrir une vie autrement grouillante de flâneurs restés sur la promenade, de joggeurs profitant des heures moins chaudes pour s'injecter leur dose régulière d'endorphines, de familles venus s'ouvrir l'appétit avant l'heure du dîner... Je suis seule au monde, ou plutôt je suis seule dans mon monde.
La ligne orangée des derniers rayons de soleil se reflétant sur une eau remplie de clapotis me relie à l'horizon, la blancheur des embruns des vagues qui s'écrasent sur les rochers devant moi et la musique de ce rouli régulier a un effet de vase communicant - ma tête se vide de toute pensée et mon coeur s'emplit, grossi. Mon corps en entier est massé et embrassé.
17 October 2008
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